Publié dans Do it for the gram

#SpartacusHero

Je ne suis pas une runneuse.
Vous avez déjà eu l’occasion de le lire ici
Et pourtant, cette année, je me suis fixée comme objectif de boucler la Spartacus Série de la KBC.
Une série de courses d’obstacles de plus ou moins 10 km à chaque fois assorties de pont de singe, dunes de sable, mares de boue, échelles en bois,…
De fil en aiguille se sont ajoutées 3 autres courses : la Muddy Angel Run (dans la boue), la Sand Race (dans les sablières) et le semi-marathon de Nivelles (ni sable, ni boue, juste de la souffrance).

J’aimerais vous raconter la belle histoire de ce parcours… Comment après avoir pris cette décision, j’ai sauté dans mes baskets pour sautiller comme une gazelle et finir ce challenge en 3 foulées bien maitrisées.
Mais nan.
Parce que, tu as beau emprunter les ailes de Clochette à l’occasion, la vie, c’est pas vraiment un conte de fées.
Ça a été… Une sacrée galère.
Il y a eu des moments de doutes. De fatigue intense. De froid. De découragement. Et, je dois bien l’avouer, à un certain moment, de remise en question.
Mais… Mon Dieu… Qu’est ce que je fous ici ?
Pourquoi tu t’infliges ça ?

Deux sentiments contradictoires m’ont souvent animée.
D’un côté, j’avais le soutien indéfectible des « vrais amis ». Ceux qui te pousse à te dépasser. Ceux qui croient en toi plus que toi-même. Ceux qui te mettent légèrement la pression aussi… Tant tu as peur de finalement les décevoir…
Ça sera ton premier moteur.

De l’autre côté, il y a  » ces gens-là  » qui comprennent pas ce que tu fais, qui pour rien au monde ne le feraient et qui veulent donc te convaincre de ne pas te lancer là-dedans. « Tu en fais déjà assez », « Tu te rends pas compte à quel point tu vas galérer », « T’es pas quelqu’un qui court, ça va jamais marcher », « Tu vas être déçue », « mais il va faire froid, tu sais… »,…
ET CHERRY ON THE CAKE, le très condescendant : « … Et tu fais tout ça pour un pull et une médaille » ?

Honnêtement, je crois qu’il n’y a rien de plus jouissif que de réussir dans un domaine où tout le monde te voyait déjà te planter.
Ok
C’est une victoire que j’ai pensé payer très cher… En larmes, en temps, en rage froide, en entrainements décevants, en colère de me retrouver si souvent loin derrière (du moins, au début). J’ai pas l’habitude de me galérer autant pour réussir quelque chose, moi … Je suis relativement « privilégiée ». Ma fierté blessée a été la plus difficile des leçons à encaisser.
Mais la sensation de ne plus toucher terre à un moment donné… Ça… Ça n’a pas de prix.
Quand pour la première depuis des semaines, que dis-je ? Des mois… Tu arrives à courir 10 km sans avoir l’impression que tes muscles vont se déchirer sous l’effort, que tu arrives à respirer plus ou moins efficacement pendant ta course (c’est à dire pas comme un beau gros veau) et que tu es suffisamment à l’aise pour oublier, juste oublier, que tu cours.
C’est innommable.
Ça n’a pas de prix.
Partir de rien et faire que, petit à petit, tu grignotes des minutes ici et là. Que tu deviens meilleure. Que ton entrainement et ta rigueur paient. On aura beau dire ce qu’on veut, on ne court pas réellement avec ses jambes… Tu puises ton énergie dans ta petite tête.

Je pense que j’ai investi beaucoup de moi-même là-dedans.
J’étais devenue bonne dans ce que j’avais l’habitude de faire. J’étais devenue bien plus sûre de moi (trop sûre de moi ?).
Ça a été positif parce que ça m’a donnée l’impulsion pour le faire et ça a été destructeur parce que chaque échec a paru plus rude que le précédent. C’est compliqué d’être le dernier et pourtant… Même le dernier d’une course va bien plus loin que celui qui reste chez lui sur son canapé.
J’ai puisé dans ce que j’ai de meilleur et de pire en moi : mon enthousiasme pour prendre le départ et mon sentiment d’abandon pour tenir jusqu’à la ligne d’arrivée.
J’en sors grandie.
Je n’ai pas la certitude de pouvoir courir un marathon demain, non.
Mais je sais maintenant que, si je m’entraine avec sérieux et que j’en ai la volonté, rien ne me sera plus jamais impossible.
L’impossible n’est pas un fait. C’est une opinion. Et ce n’est pas la mienne !

BREF

Je suis devenue un « hero » ce week-end.
Ce n’est pas livré avec la médaille, ce n’est pas caché dans le pull.
C’est un état d’esprit.

 

 

Petit récapitulatif des courses de cette année :

Spartacus Enghien : http://encollowen.blog/2017/02/28/spartacusrunenghien-edition-2017/

StrongMan Fisherman Run : http://encollowen.blog/2017/04/02/fishermans-friend-strongmanrun/

Spartacus Run : http://encollowen.blog/2017/04/28/spartacusrunboom2017/

Break out run (édition nocturne) : http://encollowen.blog/2017/06/25/running/

Battle of Thor : http://encollowen.blog/2017/09/05/battleofthor/

Race against nature : http://encollowen.blog/2017/10/02/raceagainstnature/

Neptunus Run : http://encollowen.blog/2017/11/13/neptunusrun/

 

Et en bonus :

Sand Race : http://encollowen.blog/2017/06/25/running/

Muddy Angel run (Bruxelles) : http://encollowen.blog/2017/06/25/running/

Le semi-marathon de Nivelles : http://encollowen.blog/2017/09/17/semimarathonnivelles/

 

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