Publié dans Do it for the gram, Quelques mots

#laTeamKaren

Une fois n’est pas coutume…
Je vous parle d’un sujet sérieux aujourd’hui !

 

Cette histoire, c’est celle de Karen Northshield qui – un an après les attentats du 22 mars – N’a toujours PAS quitté l’hôpital.

« Personne ne devrait souffrir autant »

Karen Northshield est la seule victime qui n’a toujours pas quitté l’hôpital un an après les attentats du 22 mars. Cette belgo-américaine de 31 ans est – à ce jour – la dernière des victimes survivantes encore hospitalisée.
Elle a décidé de s’exprimer parce qu’elle se sent abandonnée par le gouvernement et la compagnie d’assurance de l’aéroport. Elle raconte son histoire dans un reportage vidéo proposé par « De Standaard ».

Karen a enduré une terrible épreuve : « L’année dernière a été incroyablement difficile. Personne ne devrait avoir à souffrir autant. J’ai pleuré tous les jours. Parfois toute la journée ».

Avant les attentats, elle était en pleine forme : personal trainer et professeur de yoga extrêmement populaire à Bruxelles. Maintenant, elle souffre toujours et ce, chaque jour. Elle ne peut plus marcher ou s’asseoir et a besoin d’aide pour toutes ses activités quotidiennes.

«Les médecins ont dit à ma famille que je ne survivrais pas. Mais je l’ai fait. Je ne peux pas encore dire que je suis vraiment contente de l’avoir fait. C’est encore trop tôt pour ça ».

 

L’article du Standaard :
En néerlandais :  http://www.standaard.be/cnt/dmf20170317_02785502
En anglais : http://www.standaard.be/cnt/DMF20170317_02785510

 

Pour les non-anglophones ou non-néerlandophones, je vous en propose la retranscription suivante :
(Je m’excuse d’avance si la traduction est parfois maladroite mais cela tient à la volonté d’être au plus proche de la traduction plutôt que dans un essai de style. Merci.)

Karen :  » Je partais rendre visite à mon frère aux USA. Patientant dans la ligne pour Delta airlines…
Apparemment, la bombe a éclaté à quelques mètres de moi. Après cela, tout est devenu noir. Il y avait une forte odeur de brûlé, des tas de gens sur le sol, le corps en flammes. Je me souviens avoir attendu un long moment en me répétant « je vais mourir, je vais mourir ». J’ai immédiatement senti que quelque chose n’allait pas avec ma jambe. Je ne pouvais plus me relever. Le temps d’arriver à l’hôpital, j’avais déjà perdu 8L de sang. Mon cœur s’est arrêté 3 fois (dont une fois pendant 2 minutes). Le docteur a dit à ma famille que je ne survivrai pas. »

Tom (père de Karen) : « Nous avons eu un entretien avec les spécialistes des soins intensifs qui nous ont apporté la mauvaise nouvelle : Karen est comme une victime de champ de bataille en Irak ou en Afghanistan. Et les chances de survie, selon les statistiques, sont égales à zéro ».

Karen : « Mais j’ai survécu. »

Témoignages : « C’était une athlète au top niveau. Elle faisait du sport tous les jours. Elle était coach. Elle donnait des leçons de fitness en club. Elle était debout sur ses jambes toute la journée… »

Karen : « Ma condition physique m’a sauvé la vie. C’est ce qu’ils ont dit.
Les 11 derniers mois ont été terriblement durs. Je ne souhaite ça à personne. Je pleurais tous les jours. Parfois toute la journée. Même quand mes amis ou ma famille étaient là… Ils ne pouvaient pas m’aider. Personne ne pouvait ressentir ce que je ressentais dans mon corps. Personne ne pouvait réellement savoir ce que je traversais chaque jour. J’ai eu environs 20 opérations. Je n’ai pas pu dormir les 76 premiers jours à cause des cauchemars. Ma tête, mes cheveux et mes mains avaient été brûlés. Ma hanche gauche a été touchée. J’ai reçu des éclats de la bombe dans la jambe. Mon pied gauche a été cassé. Mon estomac s’est infecté à un point tel qu’on a du me le retirer. Cela veut dire que je ne peux plus manger assez pour assurer mes besoins… pas plus de trois bouchées. La nuit, je suis donc nourrie par un tube pour absorber assez de calories.
Il y a eu des moments où je me dis que j’aurais mieux fait de mourir dans cet aéroport… Je pense qu’il me faudra encore que je me sente un peu mieux avant de pouvoir dire que je suis heureuse d’avoir survécu. Personne ne devrait avoir à souffrir autant. Et ce qui se passe en ce moment. Personne ne devrait avoir à le subir. Frustration quant à la situation parce que je suis dépendante des autres pour tout excepté la nourriture. Colère parce que je ne comprends pas comment on peut faire des choses comme ça. Et surtout une incompréhension envers le gouvernement belge. Parce que personne n’a fait un pas vers moi, personne n’a lancé aucune action…
Je suis une citoyenne belge,… comment pouvez-vous ne pas prendre soin de votre propre peuple, de vos propres victimes ?

Tom (père de Karen) : Son état s’est un peu amélioré… Mais ce n’est pas une récupération complète.

Karen : Dans mon cas, cela prendra des années. Un an est déjà passé mais qui sait combien de temps cela prendra ? Peut-être toute ma vie…

Tom (père de Karen) : Cela veut dire que durant toute sa vie, elle aura besoin de soins. Comment payer ? Où trouver l’argent ? L’attention portée par le gouvernement et la compagnie d’assurance de l’aéroport a été de courte durée. On a voulu montrer le caractère sensationnel de l’évènement, on a montré que l’on faisait des choses… Et puis les gens ont oublié… ils sont passés à autre chose mais les victimes sont toujours là ! Après 6 mois, l’assurance de la compagnie aérienne a offert une compensation provisoire et limitée si nous signions une document stipulant que nous la déchargions de toutes responsabilités… Nous n’avons pas signé ce document.
Le gouvernement possède un comité de soutien pour les victimes et ce comité est sensé faire tout son possible pour aider ces victimes… Dans les limites de ce que lui autorise le gouvernement belge. Ces limites reflètent bien le manque d’engagement du gouvernement à long terme vis à vis des victimes. C’était il y a près d’un an maintenant ! Selon moi le délai a expiré pour faire quelque chose…

Karen : Mon rêve serait de marcher à nouveau. Cependant, mon futur immédiat, je le passerai à l’hôpital, la majeure partie du temps au lit ou en salle d’opération.

Tom (père de Karen) : Nous pouvons le gérer parce que nous savons que son épreuve a été bien plus grande que la pression sur la famille. Elle nous inspire. Son enthousiasme, sa détermination, son envie de vivre est une inspiration pour sa famille, ses amis et le personnel médical.

Karen : J’aimerais retrouver mon ancienne vie de Personal trainer…

 

DONC !
Afin d’aider Karen dans son combat, un concours a été mis en place sur la page https://www.facebook.com/befitfirst/ et le site http://www.befitfirst.com/teamkaren1b.html

Le concept est simple :
Il vous suffit de miser (5€…10€) et de parier sur le temps que mettra mon coach, ce 26 novembre, pour boucler son prochain Ironman à Cozumel.
Celui qui aura déterminé le temps le plus proche recevra un bon d’achat de 150€ dans une boutique partenaire de l’évènement.


Mais surtout ! Et avant toutes choses…
Prenez le temps de partager son histoire !
Nous connaissons tous et toutes le bruits que font les rêves quand ils se brisent…
Propagez son nom, faites vivre le hashtag #laTeamKaren, montrez votre soutien de quelque nature qu’il soit !
Ne laissez pas passer une occasion de faire « le bien », ce sont les plus petits ruisseaux qui ont fait les grandes rivières…
Chaque geste, chaque message de sympathie compte !

 

 

A lire également :
RTBF , https://www.rtbf.be/info/societe/detail_karen-victime-de-zaventem-c-est-la-responsabilite-du-gouvernement-de-dedommager-les-victimes?id=9554979
Fitness.fr, http://www.fitness.fr/karen-northshield-rage-de-vivre-dune-athlete-delite-meurtrie/

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