Publié dans Do it for the gram

#Inked

Il y a de la magie dans un tatouage…
Beaucoup de soi aussi.
Je ne saurais pas réellement vous expliquer le pourquoi ou le comment.
Ce qui fait que certaines esquisses restent sur le papier et que d’autres sont gravées sur ma peau…
Retrouver l’instant T où se crée la décision.
Le tatouage, c’est une sensation.

D’abord, il y a le bourdonnement du dermographe.
Lent et régulier… que le bruit des discussions ne couvrent jamais vraiment.
Il y a l’odeur de la vaseline.
Douce et si présente.
La vision du motif qui se construit peu à peu quand vous avez le courage de jeter un œil par dessus votre épaule.
Et enfin, la sensation si particulière du contact avec l’aiguille.
Chaude.
Pas vraiment une piqure … mais une brûlure qui s’étendrait des quelques centimètres carrés de peau tatouée jusqu’à l’esprit de celui qui se fait si peu tendrement marquer.
Il ne faut pas se leurrer.
Le tatouage c’est une excitation, une impulsion incontrôlable qui se termine en tâches d’encre.

C’est toujours une incroyable satisfaction d’admirer le processus qui fait d’une simple idée,
d’abord transformée en dessin,
devienne par la suite une partie de soi.

Alors, oui, l’esthétique me plaît. La douleur en elle-même me plaît. Mais c’est avant tout le rite initiatique qui m’intéresse.
Transformer une tristesse, une idée ou une envie en quelque chose d’autre…
Marquer un moment spécial de ma vie…
Mettre des mots sur un changement qui a bouleversé mon existence ou ma manière de voir les choses.
Ce n’est pas un acte anodin, même si les motifs pourraient paraître « puérils » à certain, au contraire, c’est une prise de position ! Une affirmation de soi …

 

Je ne suis pas d’accord avec la croyance populaire qui veut qu’on « se cache » derrière ses tatouages.
Au contraire.
C’est peut-être la plus extrême des mises à nu.
Tout le monde pourrait-il porter sur lui les clés qui mènent à sa découverte, à sa compréhension, son identité ?

Un tatouage, c’est aussi un jeu.
Chaque motif cache autant de degrés de lecture que l’on possède de facettes…
Ils soulèvent des interrogations. Font du porteur un petit mystère.

Certaines personnes verront un chat au creux de mon bras.
D’autres devineront LE chat… Celui du Cheshire…
Quelles conclusions en tireront les derniers … ?

 

Je ne crains pas de me lasser…
Peu m’importe qu’ils grandissent et vieillissent avec moi puisqu’ils me sont si personnels
Et puis…
Si il ne doit y avoir que deux types de personnes sur terre : ceux qui vivent avec leurs remords et ceux qui vivent avec leurs regrets…
J’ai choisi !