Où suis-je ?
Je ne me souviens plus du nombre exact de fois où j’ai stoppé, recommencé, remodelé, effacé, abandonné et repris ce blog. Le problème, ce n’est pas l’écriture. J’adore écrire. Le problème, c’est le thème, c’est le rose, c’est le choix des sujets, c’est le temps … J’ai l’impression que je n’arrive pas à me fixer sur un sentiment. Je regarde les différentes versions de ce blog avec des yeux ronds à chaque fois. Ai-je vraiment écrit ça ? Pourquoi avoir publié cette photo? Ai-je vraiment choisir ce vert ?
J’ai eu l’impression (ou l’espoir) que la trentaine me fixerait enfin. Que je me retrouverais finalement, au bout de ces 30 années et plus, avec une personnalité bien définie et des contours bien tracés. Il n’en est rien. La vie est ainsi faite, on évolue pas comme des pokémons. On se construit, on se trompe, on dévie, on choisit un thème rose avec des chats… Bref, on change.
I knew who I was this morning, but I’ve changed a few times since then …
Lewis Carroll, Alice’s Adventures in Wonderland / Through the Looking-Glass
Le temps d’écrire
Ce n’est pas l’inspiration qui me manque, pas l’envie. Je suis très volubile sur Instagram pour ce qui est de conseiller ou de motiver ma communauté, au point même de manquer de caractères pour finir d’exposer le fond de ma pensée. Mais, sortie de ma mosaïque, ce temps d’écriture que je réservais à mon audience devient du temps pour moi. Ai-je vraiment besoin d’écrire quand je peux lancer une machine à laver ? Profiter d’une heure de sport supplémentaire ? Ou recoudre un ourlet de pantalon ? Ce n’est pas que je ne m’accorde pas du temps pour moi mais disons plutôt qu’il repassera systématiquement sous la pile de linge ou les choses réellement importantes… Comme réorganiser ma penderie pour la cinquième fois de l’année.
Est ce que reprendre ce blog s’inscrit comme une volonté de refaire de moi-même une priorité ? Peut-être. Est ce que cet engagement va tenir sur le long terme ou être remplacé par un énième hobby ou tâche ménagère ? Rien n’est moins sûr.